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29/06/2008

FRANCE - 17 blessés lors d'une journée portes ouvertes dans une caserne


Dix-sept personnes, quinze civils et deux militaires, ont été blessées dimanche, dont quatre grièvement, lorsqu'un militaire a ouvert le feu à balles réelles pour une raison inexpliquée lors d'une journée portes ouvertes dans une caserne de Carcassonne. Cinq enfants figurent parmi les blessés, a indiqué la préfecture de l'Aude dans ce nouveau bilan.

"Le drame a eu lieu sur une sorte de rectangle, recouvert de gravier, tout de suite à l'entrée de la caserne, à gauche de la porte d'entrée", selon des témoignages recueillis sur place par l'AFP.

Il s'est produit lors d'une démonstration de libération d'otages du Groupe de commandos parachutistes (GCP) du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa).

Le colonel Benoît Royal, chef du Sirpa-Terre (service d'information de l'Armée de terre), avait auparavant indiqué à l'AFP que quatre blessés étaient grièvement atteints, le pronostic vital étant engagé pour deux d'entre eux.

"Pour une raison incompréhensible, des munitions à balles réelles ont été utilisées à la place de cartouches à blanc", a-t-il indiqué, soulignant "l'incompréhension et la perplexité" de l'armée de terre devant cet événement.

Le préfet de l'Aude, Bernard Lemaire, a précisé sur France 3 qu'un enfant figurait parmi les deux blessés dont le pronostic vital est engagé.

L'auteur des coups de feu, un sergent du 3e RPIMa, a été placé en garde à vue.

"La question qui se pose est +est-ce-que le militaire a fait un geste criminel ou pas?+. Pour l'instant, personne ne peut y répondre", a précisé le préfet.

"La thèse qui prédomine, c'est qu'il y a eu erreur, sous réserve des investigations qui sont engagées par la gendarmerie", a-t-il ajouté.

Selon une source de la direction de la gendarmerie nationale, "des armes ont été saisies et mises sous scellé, et les auditions de plusieurs personnes ont débuté". "Toutes les hypothèses sont envisagées", a ajouté cette source.

Sur place, un couple avec deux enfants, parti avant le drame, a expliqué "avoir assisté à différents exercices" tandis que plusieurs centaines de spectateurs étaient massés "à une distance d'une vingtaine de mètres environ".

Les blessés ont été transférés vers des hôpitaux à Carcassonne, Narbonne, Perpignan et Toulouse et le Plan rouge a été déclenché, a indiqué la cellule de crise à la préfecture de l'Aude.

Cinq hélicoptères, onze véhicules de soins des sapeurs pompiers et deux ambulances du Smur ont été mobilisés.

Le drame s'est produit peu avant 18h00 alors que se tenaient les Journées portes ouvertes, organisées samedi et dimanche à Carcassonne.

Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il attendait "au plus tôt le résultat des enquêtes déjà diligentées pour en tirer les conséquences qui seront exemplaires".

Il a assuré les familles de "toute sa sollicitude", indiquant qu'il "partage(ait) avec elles leur douleur à l'occasion de ce drame. Mes premières pensées vont aux victimes. Tout sera mis en oeuvre pour les soigner".

La brigade de recherches de Carcassonne, qui a reçu le renfort de la section de recherches de Montpellier, a été dépêchée sur place.

Le Premier ministre François Fillon a demandé "à la justice de faire toute la lumière sur les raisons pour lesquelles des tirs à balles réelles se sont produits lors d'une journée de démonstration au grand public des activités de cette base."

Le ministre de la Défense Hervé Morin s'est rendu dimanche soir à l'hôpital au chevet des victimes à Carcassonne.

"J'ai immédiatement ordonné une enquête de commandement afin que soient déterminées dans les plus brefs délais les circonstances d'un événement aussi dramatique", avait-il précisé auparavant.

Le 3e Régiment parachutiste de marine (RPIMa) compte quelque 2.000 hommes.

Source: AFP (France)

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