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02/07/2008

SENEGAL - Le charretier se «défoule» à coups de coupe-coupe sur un marchand ambulant

A.Sow n’est pas de ceux qui se laissent marcher sur les pieds. Surtout que ses journées, en tant que marchand ambulant, ne sont pas de tout repos. Qui plus est, ces derniers temps, les affaires ne marchent pas trop fort malgré tous les efforts qu’il fournit en marchant sous le chaud soleil. C’est en fait ce trop plein de fatigue et de tension qui fait que le jeune homme s’énerve pour un rien. Ainsi le 28 juin dernier, après une dure journée ensoleillée, le marchand ambulant qui avait repris son travail après une petite pause, bravant toujours le chaud soleil, cherchait un éventuel client lorsqu’il a été heurté par un charretier sur la route des Niayes à hauteur du passage à niveau. Il était 16 heures. Aussitôt le marchand qui était dans tous ses états a commencé à jeter sa bile sur le charretier. Seulement, il ignorait que celui-ci était également sur les nerfs. Bonjour les propos aigres-doux qui n’ont cessé qu’avec l’intervention des passants.

Mais au lieu de s’en arrêter là, le charretier qui visiblement était beaucoup plus irrité que le marchand ambulant l’a rattrapé. Cette fois, muni d’un coupe-coupe, il l’a attaqué pour lui en donner un coup au niveau du poignet gauche avant de détaler comme un lapin. Malheureusement il n’a pas pu aller loin puisqu’il a été appréhendé et désarmé. Ainsi, poignet saignant, le marchand ambulant, aidé par les badauds, a conduit le charretier devant les limiers pour déposer une plainte. Poursuivi pour coups et blessures volontaires et usage d’arme blanche, Pape Tine, le charretier en question a tenté de se tirer d’affaire. Dans sa version des faits, c’est son protagoniste qui l’a d’abord insulté avant de le trouver sur sa charrette pour le rouer de coups. «Et comme il est beaucoup plus fort que moi, je me suis saisi du coupe-coupe pour me défendre», se défend-t-il, déclarant aussi regretter son geste. Par ailleurs, le marchand ambulant qui avait joint à sa plainte un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail (itt) de 13 jours, s’est subitement calmé quand les parents du charretier, pour un arrangement à l’amiable lui ont remis 60.000 francs pour le remboursement de ses frais médicaux. Du coup, il s’est aussitôt désisté de sa constitution de partie civile. Mais cela ne pouvant entraver la poursuite de l’action de la justice, le charretier a été conduit au Parquet.

Source: L'As (Sénégal)

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