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20/07/2008

SENEGAL - Viols multiples sur une mineure de 11 ans : L’accusé encourt une peine de 10 ans ferme

Le 9 Avril dernier, Ousmane Ndiaye, domicilié à Niary Tally, s’est présenté au Commissariat du Point E. Il explique aux policiers que son épouse ayant chargé leur fille A.ND d’une commission, elle sera interceptée en cours de route par Omar Ndiaye (son collègue chauffeur de taxi), qui entraînera la jeune fille dans sa chambre avant d’entretenir des rapports sexuels avec elle. Pour en avoir le cœur net, le père demande que sa fille soit examinée par un médecin. Devant la réticence des services médicaux à ne remettre les conclusions tirées qu’à la justice, après réquisition, il a choisi de porter plainte. Interrogée, la fillette indique qu’une première fois, Omar Ndiaye l’a conduite chez une tante Saly qui habite un pâté de maison derrière et l’a fait entrer dans une chambre. Après l’avoir forcée à entretenir des rapports «douloureux», il lui intimera l’ordre de nettoyer le sang avant de lui remettre 100 francs.

Omar Ndiaye, qui ne variera pas d’un iota, réfutera toutes les accusations. Selon lui, c’est la mère de la fille qui est à l’origine de la manipulation car, elle lui garderait une dent à cause d’une histoire de tontine. A la barre, il sera observé des contradictions criardes dans les déclarations des parents de la fille qui auront du mal à asseoir une version cohérente dans la narration des faits. Le fait le plus saillant dans ces «divergences» tient à la structure sanitaire qui a consulté la victime. Tantôt il s’est agi de Gaspard Camara, tantôt de Abass Ndao, tantôt la Polyclinique de la Médina. Ajouté à la difficulté à concevoir certains détails des viols imputés. Pourtant le parquet dira avoir établi sa conviction sur la culpabilité de Omar Ndiaye en accentuant sa résolution sur le fait que les parents ont pu se tromper dans les appellations des structures mais qu’il n’en demeurait pas moins qu’on ne pouvait douter de la vérité des faits soutenus par la fille. Le Procureur a requis 10 ans ferme en application de la loi. Me Kayossi soutiendra le contraire. Pour l’avocat de la défense, il est impossible de violer dans une maison de locataires dans un quartier aussi populeux que celui de Niary Tally, dans la chambre conjugale même du prévenu. Démontant par la même occasion la version selon

Source: L'AS (Sénégal)

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