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20/07/2008

SÉNÉGAL - La « Fatou italienne » déplumée par un entrepreneur indélicat

A qui faut-il faire confiance dans ce pays? Posez la question à Adja Ndao. Cette Sénégalaise d'une trentaine d'années, n'arrive pas toujours pas à comprendre ce qui lui est arrivé. Elle a été escroquée par un entrepreneur, d’un montant de près de 11 millions de francs CFA. Le seul tort de la dame, c'est d'avoir voulu disposer d'une maison pour ses vieux jours, dans son pays. Elle est malheureusement tombée sur un entrepreneur pressé d'empocher de l'argent, et non de construire cette maison comme conclu. L'affaire s’est terminée au tribunal.

Adja Ndao vit en Italie depuis près de 24 ans. Comme tout bon Sénégalais, elle désire construire une maison, dans l'espoir de revenir au pays un jour, pour un repos bien mérité, après un quart de siècle de dur labeur chez Berlusconi. La Kaolackoise a réussi à avoir un terrain à Dakar, précisément aux Mamelles. En Août 2007, elle parle à son entourage de son projet de construire une maison. Et trouve un entrepreneur du nom de Diawara. Ce dernier accepte la proposition de construire à Adja Ndao sa maison sise aux mamelles. Sur le site, existait déjà un bâtiment. Un devis de 8,5millions est établi, pour la finition du bâtiment et la construction d'un appartement à l'étage. Un premier acompte global de 3 millions, est versé à l'entrepreneur, qui s'engage à achever le tout en 3 mois. Sur la base de cet accord, d'autres versements d'argent par transfert international, vont suivre. Au Total, M. Diawara, qui prétend avoir terminé la maison, a reçu les 8,5 millions convenus. Mais Adja D. Ndao, revenue au pays après trois mois en Italie, a eu la surprise de sa vie. Sur place, elle retrouve un chantier qui n’a pas du tout évolué. Pas une seule brique n'a été posée. Se sentant abusée par l’entrepreneur, elle rallie Kaolack à sa recherche. Après de vaines tentatives, il retrouve celui qui avait pris le ferme engagement de construire la maison. N'empêche, il se fera remettre 03 million supplémentaires pour, selon lui, payer d'autres maçons afin d’achever le chantier. Toutefois, il va se servir des briques d'un chantier voisin pour procéder à un dallage. Convaincue du sale jeu de l'entrepreneur, l'immigrée a finalement porté plainte, pour abus de confiance. L’accusé, arrêté, est condamné à 1 an ferme, et à rembourser à sa cliente la somme de 8,5 millions. Chose bizarre, le mis en cause bénéficie d'une liberté provisoire, quatre mois seulement après sa condamnation, sans payer à la dame son dû. Cette liberté provisoire serait obtenue sur la base d'un appel. Chose que la plaignante n'arrive pas à comprendre ; parce que, dit-elle, tout cela s'est passé en son absence. L'appel sera jugé ce vendredi.

Source: L'Office (Sénégal)

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