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29/06/2008

FRANCE - Assistante sociale, elle dénonce un sans-papiers

L'Association nationale des assistantes sociales condamne et dénonce "une faute grave". Le Sénégalais a été interpellé après cette dénonciation. Sur le célèbre blog de l'avocat Me Eolas, on pouvait lire ce vendredi un document exceptionnel. Un "procès-verbal de dénonciation". In extenso.

Le brigadier retrancrit la déposition d'une assistance sociale.

"Dans le cadre de mon travail j’ai rencontré par hasard, au 7 rue de ..., chez Madame B..., dont les enfants bénéficient d’une mesure éducative, un individu inconnu", raconte-t-elle.

"J’ai appris au hasard des discussions qu’il n’avait pas de titre de séjour et vivait de façon clandestine en France et à la charge de Madame B...", dit l'assistante, plus loin.

"C’est un Sénégalais âgé de 22 ans environ (...) Cheveux crépus très courts, toujours bien habillé, parlant un français très châtié."

"Il dort le matin jusqu’à 12 heures au moins, et sort peu de peur d’être contrôlé par la Police."

"Quelque soit le mode de votre intervention, sachez qu’il y a dans ce logement quatre enfants jeunes. Je n’ai rien d’autre à ajouter."

En épilogue, le blogueur formule une question: "Sachant que l’étranger a été arrêté puis placé en rétention administrative en vue de sa reconduite à la frontière et enfin présenté pour prolongation de cette rétention au juge des libertés, quels arguments juridique pouvaient utilement être développés par son avocat pour obtenir sa mise en liberté?"

Qu'est devenu l'homme dénoncé ?
Le Sénégalais a été interpellé après la dénonciation. Il est passé devant un juge des libertés et de la détention de Besançon, nous apprend Le Monde. Mais il est de nouveau libre.

Qu'une assistante sociale dénonce un sans papiers, c'est normal ?
Non, assure, l'Association nationale des assistants de service social (ANAS) qui estime qu'il s'agit d'une "faute professionnelle grave". L'association a "fermement" dénoncé "le non-respect du secret professionnel" de cette assistante sociale.

Le code pénal prévoit un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende pour la violation du secret professionnel.

Sources : blog de l'avocat Me Eolas et AFP (France)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

En france c tous des hypocrites. c pas bien ce qu'elle a fait cette s...

Anonyme a dit…

ahhhhhhhhhhhhhhhh. c marrant. Oh le pauvre sénégalais.