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28/07/2008

CAMEROUN - Tué pour une cigarette

René Vandi Deli , 28 ans, né à Mvoumsiki, a été interpellé très tôt vendredi 25 juillet par les éléments des équipes spéciales d'intervention rapide d'Ebolowa (Esir). On l'accuse d'avoir assassiné cette nuit son ami Ali pour un bâton de cigarette. L’irréparable se serait produit à Ngoaékélé, à une vingtaine de kilomètres d'Ebolowa dans l'arrondissement de Biwong Bané. " Il est venu à la maison avec son ami qui a pris ma cigarette sans me demander. Comme on avait un peu bu, nous nous sommes bagarrés son ami et moi, Ali est entré dans la bagarre et a reçu trois coups de couteau", a déclaré le présumé assassin avant d'être conduit à la division provinciale de la police judiciaire pour le sud.

Les deux amis sont arrivés dans ce village en avril dernier en provenance de Nkolbitye par Ebolowa où ils travaillaient ensemble dans les cacaoyères de la localité. A Ngoaékélé, un contrat de même nature les a liés à Martin Owono Ngbawa qui leur a offert une habitation de l'autre côté de la route en face de son domicile depuis le 04 avril 2008. "Ils étaient chez moi hier soir et on s'est séparé sans histoires. Quelques heures après, le fils de mon frère m'annonce la mort d'Ali", témoigne l'employeur bouleversé avant d'ajouter, pour le regretter : " C'est Deli qui a emmené Ali chez moi et qui aurait fini par le tuer aujourd'hui. " D'autres témoignages recueillis à l'hôpital provincial où le corps de l'infortuné est longtemps resté étalé sur une planche devant la morgue, révèlent qu'il y a quatre mois, un antécédent entre les deux amis a abouti à la perte d'un orteil pour Deli qui aurait alors promis de faire la peau à son compagnon.

Informé après l'incident, René Abenelang Ngbwa chef du village de Ngoaékélé, a adressé un message porté au commandant de brigade de gendarmerie d'Ebolowa qui ne réagit pas favorablement. Il saisit ensuite les éléments des Esir. Ceux-ci débarquent sur les lieux aux environs de 7 heures, embarquant le suspect et le corps refroidi d'Ali. Interrogé au service des urgences, le mis en cause rejette en bloc l'objet de son interpellation.
En dehors des trois blessures ouvertes sur la poitrine de l'infortuné, aucune information ne permet de dire s'il s’agit d'un cas de règlement de compte ou de légitime défense, l'arme utilisée n'ayant pas été retrouvée par les Esir. Seule la boîte d'allumette bloquée dans la main droite du macchabée, et le mégot de cigarette trouvé sur sa poitrine peuvent servir de piste aux enquêteurs de la division provinciale de la police judiciaire où le suspect attend le sort qui lui sera réservé.

Source: Quotidien Mutations (Cameroun)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

vraiment insolite