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20/07/2008

CÔTE D'IVOIRE - Les parents de la défunte accusent le pharmacien de meurtre

Dans notre parution du mercredi dernier 9 juillet, nous relations des faits indiquant que, Kouassi Amah Kra, fille de ménage née il y a 27 ans, et au service du pharmacien K.A, est décédée. Cela, au domicile de son patron, à Angré « Star 4 », dans la commune de Cocody. Ce, dans la nuit du mercredi 2 juillet dernier. Selon toujours notre source, la nuit du drame, le pharmacien était présent à son domicile. Précisément, dans sa chambre. De là, il entend son employée gémir ou du moins, râler. En tout cas, comme si on la bâillonnait. Ainsi, croyant que sa servante est tombée aux mains de criminels, qui se sont introduits dans sa cour, il alerte téléphoniquement, son neveu, A.A, qui habite également le quartier. A ce dernier, nous dit-on, il explique, que des malfaiteurs ont assiégé son domicile. Et que probablement, sa servante, est en train de subir des atrocités des mains de ces derniers. Dès lors, A.A à son tour, saisit immédiatement la police, qui, promptement, réagit. Mais après pénétration du domicile du pharmacien, apparemment, pas de traces de scélérats. Par contre, le corps sans vie, de la fille de ménage, est étendu dans le garage. Aussi, le constat, aurait permis aux flics, de découvrir un filet de sang frais, provenant sans doute, des parties intimes de la jeune fille, qui coulait sur la jambe droite d’Amah. Et, juste au niveau de la buanderie, une poire à lavement et une bouteille contenant une mixture, dont la nature, n’est pas connue. En somme, l’arsenal, pour démontrer, que la jeune fille, entendait se débarrasser d’une grossesse non désirée. Cela, sans en informer son employeur. Et voilà, que la méthode traditionnelle, pour se soumettre à une IVG (Interruption volontaire de la grossesse), tourne mal. C’est donc, l’hémorragie entraînée par l’avortement, qui a conduit au drame. Dans notre article, nous déplorions cette façon de se défaire, d’une grossesse. Parce qu’elle a bien souvent, endeuillé des familles. Après la parution de notre article, les parents de feue Kouassi Amah Kra, née le 1er Janvier 1981 et mère de deux enfants, se sont rendus à notre rédaction, pour expliquer que cette version des faits, est purement et simplement un maquillage. Tout un scénario, pour cacher les vraies raisons du décès de leur fille, loin d’être consécutif, à un quelconque avortement. D’entrée de jeu, Koffi Yao Tossougouh, agent commercial de son état, qui conduit la délégation, indique, qu’il n’y a aucun doute. Amah a tout simplement été liquidée. Et le tueur, toujours selon ses propos, n’est autre que K.A, le pharmacien, son employeur. Selon Tossougouh, c’est le jeudi 3 juillet dernier, aux environs de 9h, qu’ils sont informés au téléphone, par une cousine de K.A., qui leur indique, qu’ils doivent impérativement se rendre au domicile du pharmacien. Puis, d’ajouter, qu’Amah a été découverte morte, ce matin même. Mais, lorsqu’ils se rendent sur les lieux, ils se rendent compte, que depuis 3h du matin déjà, la dépouille mortelle de la jeune fille, a été enlevée. Sans même qu’aucun parent, ne soit présent. Croyant tout de même à la thèse probable de l’avortement, qui selon eux, vient du pharmacien, ils entreprennent des démarches administratives, à l’effet, de faire inhumer Amah. Mais, toujours selon les propos de Tossougouh, lorsqu’ils entrent en possession du dossier du décès d’Amah, ils se rendent compte, que les premières explications, ne sont qu’un grotesque mensonge. Tossougouh explique que, contrairement au scénario relaté plus haut, Amah est plutôt morte, suite à des violences exercées sur elle. Il en veut pour preuves, le visage de la jeune fille, tuméfié et son cou brisé. Et de plus, dans les prises de vue, elle était totalement nue. Pour la famille, le fait que le pharmacien, avec lequel ils prennent langue, leur cache sciemment cet aspect des choses, fait donc de lui, le suspect numéro 1. Il va même plus loin, pour indiquer, que c’est K.A, le meurtrier. Une autre preuve pour étayer leurs accusations, est que, la nuit des faits, seul, le pharmacien, à en croire le porte-parole de la faille éplorée, était en compagnie de la servante. Au vu de tous ces indices, ils ont donc porté plainte contre le pharmacien K.A. Joint dans la soirée d’hier dimanche 13 juillet, pour avoir sa version des faits, le pharmacien, dit ne pas se reconnaître dans ces accusations. Puis, il explique les faits, tels que rendus dans notre parution du mercredi dernier 9 juillet. Et de s’interroger : « Pourquoi, j’ôterais la vie à Amah, que je considère comme ma fille ? Je n’y suis pour rien. » Poursuivant, le pharmacien indique, qu’il lui aurait plutôt porté assistance, s’il était informé, de ce que sa servante, se livrait à une interruption volontaire de la grossesse ( Ivg). Une pratique, qu’il sait périlleuse. En définitive, K.A qui semble, par sa voix, dépité, dit se confier à Dieu, le seul témoin. Comme on le voit, l’affaire prend une autre tournure avec le bras de fer engagé. Et nous en suivrons toutes les péripéties.

Source: Soir Info

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