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02/07/2008

FRANCE - Les internautes voulaient enlever et violer une fillette

Les deux hommes, condamnés à quatre et cinq ans ferme, avaient projeté sur le web l'enlèvement, le viol et la torture d'une fillette. Deux internautes ont été reconnus coupables mercredi d'avoir projeté sur le web l'enlèvement, la séquestration, le viol et la torture d'une fillette et condamnés à quatre et cinq ans d'emprionnement ferme.

Christian Cadart, 49 ans, dit «Helliot», un technicien en télécommunications de Grand-Quevilly près de Rouen, a été condamné à cinq ans et Hervé Limbour, 41 ans, dit «Diablo», un peintre en bâtiment de Nice, à quatre ans. Ces condamnations ont été assorties d'une injonction de soins accompagnée d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans.

Un troisième homme pressenti un temps pour être associé à l'opération a été condamné à 18 mois de prison dont onze avec sursis pour détention et diffusion d'images pédopornographiques.

Ce jugement a été accueilli avec «surprise» par la défense des prévenus qui avait plaidé la relaxe alors que le parquet avait réclamé dix ans de prison. «Certes cinq ans, c'est beaucoup mieux que dix mais c'est un jugement mi-figue mi-raisin qui reconnaît que le délit d'association de malfaiteurs était constitué, ce que nous contestons», a indiqué à l'AFP Me Philippe Lecesne avocat de Christian Cadart.

Les avocats attendaient mercredi de disposer des attendus du jugement pour se prononcer sur un éventuel appel de la condamnation, qui reste également possible du côté du parquet.

Dans des échanges sur internet, Helliot et Diablo avaient détaillé les sévices qu'ils comptaient faire subir à leur éventuelle victime, évoquant notamment des sodomies, fellations, flagellations et marquages au fer rouge. Le projet avait été dénoncé par un internaute belge à la justice de son pays.

Helliot avait été interpellé le 11 mai 2007 alors qu'il montrait à un policier belge infiltré dans le petit groupe un ancien transformateur électrique où ils comptaient séquestrer leur victime.

Diablo avait été arrêté quelques jours plus tôt à la suite de conversations téléphoniques dans lesquelles il évoquait des agressions sexuelles sur des fillettes à Nice.

En requérant dix ans de prison, la peine maximale prévue en pareil cas, lors de l'audience le 6 juin, la procureure de la République Marie-Valérie Albert avait écarté l'hypothèse que ce projet n'aurait été que virtuel. «Enlèvement, séquestration, viols, tortures, il n'existe pas de projet plus abominable», avait-elle estimé.

De leur côté, les prévenus s'étaient défendus en parlant de simple «délire» et leurs avocats avaient plaidé leur innocence, tout en convenant de «l'ignominie» des propos tenus. «On ne condamne pas un homme par rapport à des idées ou un projet intellectuel mais par rapport à des certitudes, avec des éléments constitutifs qui font défaut», avait souligné Me Lecesne.

Source: Le Parisien (France)

1 commentaire:

Louis Guerisseur a dit…

Je me souviens de cette histoire, elle en évoque une autre choquante: http://goo.gl/wsmfKF