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13/07/2008

MALI - Quand l’épouse lave l’affront de l’époux…

Molesté au cours d’une bagarre, son épouse prend sa revanche - Il n’est pas rare d’entendre dire qu’une telle femme est un véritable « homme » ou que tel monsieur devrait normalement « porter un pagne » et non un pantalon. C’est le cas du couple Doumbia où, apparemment l’épouse semble porter « les choses » à la place de son époux. Tenez vous bien!

Quand le mardi dernier, Sambou fut molesté au cours d’une bagarre nocturne au point d’abandonner son cellulaire, c’est Fati qui « portera » le lendemain le pantalon pour prendre la revanche et récupérer le téléphone de son mari. Loin d’être un combat de catch, Fati a bravement pris la défense de son mari Sambou afin de sauver l’honneur de la famille Doumbia. Comment Sambou a-t-il abandonné son cellulaire ? Pour les témoins de l’histoire, c’est l’époux de Fati qui a commencé la provocation et au finish, c’est lui qui s’est retrouvé sous son adversaire, complètement molesté. Nous sommes dans la nuit du mardi 8 Juillet 2008 à Kalaban-Koro-Koulouba.

Tout est parti d’une petite discussion sur les différents tarifs de communication des deux compagnies de téléphonie mobile exerçant au Mali. Sambou tient mordicus aux chiffres qu’il a donnés qui contiennent des contrevérités refusant toute contradiction. Alors la tension monta et ce qui ne devrait pas arriver entre adultes, arriva. Il aura fallu toute l’énergie des voisins pour que Sambou soit libéré des mains de son adversaire. Comme «trophée de sa victoire », ce dernier emporta le cellulaire de sa « victime ».

Et la honte de Sambou courut comme le feu et parvint aux oreilles de son épouse. Quand donc Monsieur rentra à la maison, il fut accueilli par un lot d’injures du genre « tu n’es pas un vrai homme ! », « tu nous a déshonorés ! ». Fati, l’épouse de Sambou, refusa d’avaler la couleuvre.

Le lendemain, de bonne heure, elle noua bien son pagne et partit pour la vendetta. Elle se pointa au domicile de l’agresseur de son mari, vociférant, insultant le père, la mère et toute la descendance de ce dernier. Lorsque l’attaqué à domicile tentait de calmer le jeu, quelle ne fut sa surprise de se voir à son tour à terre sous l’emprise de l’épouse de sa « victime ». Il aura mis toute sa virilité pour se dégager du poids de la « mastodonte » qui le tenaillait, le griffait. Il s’en sortit non sans des rougeurs sur la peau. Quelques minutes plus tard, les secours vinrent comme l’arrivée des « poulets » dans un film policier, c’est-à-dire le médecin après la mort. Pour autant, Fati refuse de quitter le lieu sans le téléphone cellulaire de son époux Sambou.

Enfin, les voisins se mêlent à l’histoire et parviennent à convaincre le chef de famille, agressé à domicile, de remettre le fameux portable à l’épouse de la femme, « étrange » pour certains et courageuse pour d’autres ; qui s’en alla, ravie d’avoir pris la revanche de son mari. C’est ainsi que le « dernier des hommes » retrouva son téléphone, mais pas son honneur. Ainsi va la vie de Sambou qui s’est trouvé ainsi une « défenseuse ». Quand la femme lave l’affront de son mari…

Le Passereux

Source: Le Pouce (Mali)

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