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28/07/2008

SENEGAL - SOUPCONNANT SA FEMME D’ENTRETENIR DES RELATIONS COUPABLES… Samba Demba Assette Diallo tue Souleymane Bâ, et recouvre la liberté

Malgré la grève du personnel administratif du tribunal, la cour d’assises de Saint-Louis s’est penchée sur une affaire de crime passionnel, en réquisitionnant le greffe. L’auteur de ce crime est Samba Assette Diallo, âgé de 78 ans, natif de Ndankou Bèye, dans la région de Louga. Berger de profession, Samba qui a surpris Souleymane Bâ dans sa chambre conjugale, lui a ôté la vie avec son couteau. A la barre, l’accusé a varié dans ses propos pour tenter de se disculper. L’avocat général Djibril Bâ, a tenté dans sa plaidoirie de montrer que l’accusé a prémédité son acte, avant de demander à la cour de le condamner pour assassinat, et non pour meurtre. La cour donnera raison aux conseils de l’accusé, en disqualifiant les faits en coups mortels, et a condamné Samba Assette Diallo à un an. Ce qui veut dire qu’il va humer l’air libre, car il a été mis sous mandat de dépôt le 30 Mai 2005.

Le 25 Mai 2005, le quartier Keur Serigne Louga à Louga s’est réveillé dans la stupeur, en trouvant le corps sans vie de Souleymane Bâ. Les gendarmes alertés, ont constaté sur le cadavre deux blessures apparentes dont une à un centimètre du sein gauche, et l’autre au niveau des côtes. L’auteur de ce crime est vite identifié. Il s’agit de Samba Assette Diallo. A l’enquête, il reconnaît avoir blessé mortellement la victime. Devant les pandores, Samba révèle, « j’ai quitté mon village natal, pour arriver tard dans la nuit à Louga, après avoir pris le dîner chez un de mes frères habitant à l’entrée de la ville. Je me suis dirigé vers le domicile de mon épouse, mais lorsque je me suis rapproché de sa case, j’ai entendu des bruits et des chuchotements. J’ai compris aussitôt que ma femme n’était pas seule. Ayant ouvert la porte, qui n’était pas fermée, et allumant ma torche, j’ai constaté qu’un individu habillé d’un pantalon et d’une chemise, était couché à côté de ma femme qui portait un petit pagne ». Et il poursuit à la gendarmerie, « l’homme désemparé, s’est rué sur moi, me bousculant, et instinctivement, je lui ai administré un coup à l’aide du fourreau de mon couteau que je tenais par devers moi, deux fois de suite ; et une bagarre s’en est suivie, au cours de laquelle j’ai sorti le couteau, pour poignarder d’un seul coup mon adversaire qui finit par prendre la fuite ». A la barre, l’homme de 78 ans varie encore dans ses propos, sur la bagarre, et dévie les questions du Président Ahmet Diouf. L’accusé tergiverse dans ses propos, et la cour suspend l’audience pour quelques minutes. A la reprise, Samba Assette Diallo revient sur la bagarre en ses termes, « il faisait sombre, j’ai entendu des chuchotements, j’ai su qu’il y avait un homme, j’ai pris mon fourreau, j’ai dégainé mon couteau, j’ai orienté la pointe aigue vers moi. La victime, plus costaud que moi, s’est rué vers moi, on s’est donné des coups à l’aveuglette, mais je ne l’ai pas touché. Elle m’a bousculé, a marché sur ma main, et a pris la fuite, c’est plus tard que j’ai entendu que l’homme était mort ». Une version qui a laissé perplexe l’avocat général, et la cour ; car à l’enquête préliminaire, sa femme Awa dite Ndiémé Bâ, aujourd’hui décédée, avait souligné que la victime, Souleymane Bâ, était venue chez elle, lui emprunter des allumettes au moment où son mari avait fait irruption dans la chambre pour se jeter sur elle, et qu’ils s’étaient bagarrés, avant que Souleymane Bâ ne prenne la fuite, poursuivi par Samba Demba Assette Diallo. A la barre, la nièce de l’accusé a déclaré que son oncle était bel et bien de passage chez elle vers 19 heures pour lui faire comprendre qu’il venait de Dahra pour se rendre à Potou, et qu’il voulait une chambre pour y passer la nuit, « mais comme les deux chambres qui composaient la concession étaient occupées, je lui ai trouvé une natte que j’ai étalé dans la cour de la maison, et au réveil j’ai trouvé mon oncle qui dormait sur la natte ». Quant à la belle-mère, Aminata Bâ, elle a dit à cour que la nuit des faits, elle a été réveillée par un bruit, et qu’elle a demandé à haute voix ce qui se passait. Elle a vu un homme, qu’elle a reconnu comme étant Samba Diallo, s’éloigner dans l’obscurité, et qui lui disait qu’il n’était pas un voleur, qu’il venait d’appréhender l’homme qui entretenait des relations coupables avec sa femme, et qu’il lui a réglé son compte, tenant une sorte de fourreau. Toutefois, elle a précisé avoir sermonné sa défunte fille, d’être responsable de tout ce qui s’est passé, mais elle ne sait pas ce qui s’est passé dans la chambre conjugale. Et Djibril Bâ, l’avocat général, de charger l’accusé, en disant à la cour que rien ne prouve que ce dernier avait trouvé la victime, en train de consommer l’acte sexuel sur sa femme. « Samba Demba Assette Diallo a dit au juge d’instruction et à la cour qu’il a trouvé la victime et sa femme côte à côte. Il n’y a pas eu d’acte adultère, il ne peut y avoir d’excuse de provocation ; et pire, il est revenu dans ses déclarations, car sachant qu’il a commis un crime basé sur de simples soupçons que sa femme entretenait des relations avec Souleymane Bâ. L’accusé avait un couteau en allant chez sa femme. Cela prouve clairement à mes yeux que l’acte est prémédité. Le voyage de Potou n’est qu’un alibi pour dérouler son plan criminel tant mûri, et je demande à la cour de déclarer Samba Demba Assette Diallo coupable d’assassinat, et non de meurtre sur la personne de Souleymane Bâ, en le condamnant à 20 ans de travaux forcés ». Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont tous pris le contre-pied de la thèse de l’assassinat, soulevée par l’avocat général. Mes Moustapha Diop, Ciré Bâ, Gorgui Guèye et Ibrahima Mbengue, ont tous plaidé pour coups et blessures sans l’intention de donner la mort. La cour, en délibérant, leur a donné raison, en disqualifiant les faits en coups mortels, et a condamné Samba Demba Assette Diallo à un an ferme, et 200 000 francs d’amende. Pour la troisième affaire de ce mercredi, la cour va pencher sur autre affaire de meurtre contre Ablaye Alias Mamadou Kâ.

Source: L'Office (Sénégal)

1 commentaire:

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