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20/07/2008

CAMEROUN - Un diplomate accusé de filouterie de loyer

Le propriétaire de la villa qu'il occupait lui réclame cinq mois de loyer impayé. Paulette Metemenkwa Mafogang est propriétaire d'une maison à usage d'habitation au quartier Tsinga à Yaoundé. Celle-ci comprend trois chambres à coucher, trois salles d'eau, une cuisine, un séjour et une véranda. Le 5 octobre 2005, elle donne ce bien en location à M. Kusambila Zola-Way, premier conseiller à l'ambassade de la République démocratique du Congo. Les deux parties procèdent à la signature d'un contrat de bail en dix points. Dans ce contrat, le locataire s'engage à verser un loyer mensuel de 140.000 Fcfa, selon le troisième point. Tandis que le 8e stipule qu'« à défaut du paiement d'un seul terme de loyer à son échéance tel que stipulé au 4°) ci-dessus [le 5 du mois concerné, ndlr] ou en cas de la mauvaise utilisation des lieux, le présent contrat sera résilié de plein droit sans formalité judiciaire 15 jours après sur simple mise en demeure verbale ou par écrit de payer ou de remettre en état les lieux ».

A la date du 27 mars 2007, après cinq mois de loyer impayé, la bailleresse adresse au locataire une lettre de mise en demeure « lui demandant de payer ses arriérés de loyer et ensuite procéder à la libération des locaux ». M. Kusambila, d'après sa bailleresse, s'exécute pour le loyer mais ne libère pas la maison tel que le stipule le contrat de bail. « Au-delà de la patience observée », M. Kusambila « me doit quatre mois de loyer impayés. A cet effet, je lui ai adressé une deuxième lettre en date du 14 avril 2008 ». Laquelle lui demande d'honorer sa dette « portée à ce jour à cinq mois », soit un montant de 700.000 Fcfa et quitter la maison.

« A ce jour le locataire ne s'est pas manifesté malgré les clauses du contrat et les lettres à lui adressées. Au-delà de ses aspects, la maison est dans un état de délabrement dont la responsabilité incombe à M. Kusambila [ ] toutes les portes sont endommagées, les toilettes et les lavabos sont inopérants dans toutes les chambres, certaines fenêtres des chambres n'ont plus de vitre, la cuisine est dégradée ainsi que toute la peinture intérieure », se plaint la propriétaire dans une correspondance adressée à l'ambassadeur de la République Démocratique du Congo au Cameroun et en Guinée Equatoriale. Elle le prie par ailleurs de commettre une expertise tant sur le plan des dommages subis par la maison que sur le coût.

Ce qui est fait. Mais dame Metemenkwa Mafogang attend toujours d'être payé. A l'Ambassade, l'on affirme s'être engagé à payer cet argent dès que les fonds seraient disponibles. « On lui a donné toutes les assurances. Nous avons des procédures pour payer », confie une source. Elle ajoute : « Nous lui avons demandé de revenir pour l'état des lieux après qu'elle ait chassé M. Kusambila de chez elle, ce qu'elle n'a pas fait ». Des propos que dément la propriétaire qui ne veut que son argent. Elle affirme n'avoir plus jamais été reçue dans cette institution depuis la descente de l'équipe pour le constat, malgré ses nombreuses sollicitations.

Source: Le Messager (Douala)

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