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28/07/2008

FRANCE - Le père a tué sa famille puis mis le feu par peur d'une séparation

L'autopsie des quatre victimes de l'incendie de Francheville (Rhône) a permis de confirmer lundi la thèse d'un drame familial, le père ayant tué sa femme, puis ses deux fils, avant de mettre le feu à la maison, car il ne supportait pas une séparation prochaine.

"On sait maintenant avec certitude qu'il s'agit d'un drame familial", a déclaré Jean-François Varaldi, vice-procureur de la République de Lyon.

Les médecins légistes, qui ont procédé lundi matin à l'autopsie des corps, ont pu établir que la mère, une professeur de français de 38 ans d'origine vietnamienne, a vraisemblablement succombé à des coups portés à la tête, et qu'elle était en tout cas morte avant l'incendie.

"L'examen des poumons permet de dire qu'elle n'est pas morte dans l'incendie. On ne sait pas exactement avec quoi il l'a frappée, mais il ne s'agissait ni de coups de couteau, ni de coups de feu", a affirmé M. Varaldi.

Le père s'est ensuite rendu à l'étage au-dessus, où dormaient ses deux fils, Aurélien et Corentin, âgés de 13 et 11 ans.

"On pense qu'il leur a attaché les mains avec une sangle avant de les étouffer avec un sac plastique. Des traces de liens ont été trouvés sur les poignets" des deux garçons, a expliqué le magistrat.

Le père a ensuite aspergé les lieux de produit inflammable, avant de se coucher dans son lit, où il est mort asphyxié par les fumées dégagées par le sinistre, a ajouté M. Varaldi.

Selon le magistrat, "les éléments personnels" recueillis à propos du père et du couple qu'il formait avec son épouse ne laissent pas non plus de place au doute.

Déjà divorcé d'un premier mariage, l'homme, cadre commercial de 48 ans chez un chocolatier renommé de la région lyonnaise, avait affirmé à plusieurs reprises devant des proches qu'il ne supporterait pas une deuxième séparation.

Il avait aussi évoqué "à mots couverts" l'idée d'un incendie, a encore souligné M. Varaldi.

Plusieurs témoignages dans l'entourage du couple avaient signalé dès dimanche aux enquêteurs que la femme s'apprêtait à quitter son mari, au terme du voyage au Vietnam dont toute la famille était revenue quelques heures avant le drame.

Appelés vendredi soir vers minuit pour un incendie dans une maison d'un quartier résidentiel de Francheville (banlieue de Lyon), les pompiers avaient trouvé les corps des quatre membres de la famille.

Des voisins avaient tenté de secourir les occupants de la maison, en attendant les secours. L'un d'eux était entré par le garage ouvert, avant de rebrousser chemin face à l'épaisse fumée dégagée par le sinistre.

Les enquêteurs avaient, dans un premier temps, privilégié la thèse de l'accident, mais, assez rapidement, des traces de coups sur la tête de la mère, la présence de deux bidons suspects et de traces de produit inflammable avaient permis d'envisager une piste criminelle.

Source: AFP

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